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  • Ka Az

Une histoire de Terre

Les énergies de ces dernières semaines nous bousculent dans nos croyances, nos avis, nos faits établis, ce que l’on prenait pour acquis ou les choses qui traînaient dans notre cœur depuis un moment, pour ne pas dire des années.

Plus les choses étaient ancrées, plus les ressentis peuvent êtres profonds et vécus avec difficulté. La phrase est simple : « Il est temps que les choses se mettent à leur place peu importe que tu te sentes prêt ou pas, ça doit être fait pour avancer vers toi »

Disons les choses clairement, à force de nous accrocher aux peurs qui nous tenaillent, nous nous enfermons dans des situations qui ne nous correspondent pas, et les forces de la vie en ont marre d’attendre sur nous pour que les choses soient ressenties, changées, et simplement vécues.

À force de vivre les choses linéairement, nous arrivons à « procrastiner » notre propre vie. Et cette manière de faire n’est plus tolérée pour toute personne qui a conscience des choses. Nous naviguons pour trouver nos réponses de textes en textes, d’un intervenant, d’un philosophe bien pensant, un psychologue, un astrologue, un coach de vie… à un autre pour tenter de trouver les réponses à nos questionnements, des confirmations à nos ressentis, des réassurances pour savoir si nous sommes sur le bon chemin.

Les questions sont de différents niveaux, et toujours sur les mêmes thématiques, et bien souvent aller chercher confirmation de ce que nous ressentons. Avoir confiance en ses ressentis, ce que nous pensons, ne plus être tributaires de notre mental qui veut nous amener dans nos anciens schémas.

Alors comment fait-on pour ressentir vrai ?Le mot lui-même l’indique.

Comme si, il avait été créé pour notre époque : RE- SENTIR ! Qui induit que nous ayons perdu la notion et que nous la retrouvions à nouveau. (Comme si) NAITRE ne suffisait pas… Il faut RE-NAITRE pour (re)commencer à exister.Il est bon de se rappeler que nous faisons partie d’un tout. Les cycles des saisons sont ainsi faits, la végétation renaît à chaque printemps. Nous sommes des êtres de la Terre, et même si nous tentons de nous percher pour échapper à notre propre condition, nous sommes des Humains qui dépendent de la Terre Mère. Qui interagit elle-même avec d’autres astres, la lune par exemple, a un cycle mensuel, qui est le symbole des rythmes biologiques, elle qui régit tout ce qui est liquide sur Terre. Notre système a été créé ainsi, permettre à chaque cycle de commencer, de s’accomplir, aller au bout de son chemin, se transformer et renaître.


Voilà une petite “Histoire de terre…”


Dans mon monde, il y a toutes sortes de graines. Il y a certaines qui portent fièrement leur pancarte, « je suis un chêne », ou encore « je suis un rosier ». Dans mon monde, il y aussi les graines qui connaissent leur provenance, « je suis une graine d’Amazonie » ou encore « Je suis une graine de la réserve naturelle de Sardaigne ».


Dans mon monde, il y aussi des graines qui savent quelles sont leurs vertus, « je suis arnica, et l’on m’utilise en traumatologie » ou encore « je suis lavande et je suis apaisante »Dans mon monde, chacune des espèces qui foule mes Terres a sa raison d’être et une utilité pour l’ensemble. Vous pouvez imaginer la spécificité de chacun, et la multiplicité des variétés, des saveurs, des textures, des couleurs qui vivent en mes terres. Grâce aux saisonnalités, chacune peut s’exprimer, et aider le système à évoluer dans son ensemble.


Un jour une petite graine vint me voir pour me demander conseil. Je la voyais, avancer vers moi toute apeurée et ne sachant pas à quelle Terre se vouer pour se permettre d’être. Toute sa gestuelle ne trompait pas, elle ne cessait de regarder les autres graines avec envie et résignation. Ses premiers mots furent sourds et son regard affirmait :


“Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas où aller, je ne me connais pas de vertu spécifique, où puis je me mettre, tout le monde a déjà sa place je n’ai rien à faire ici…Et si je ne poussais pas cette saison et attendais la prochaine pour savoir un peu plus sur le système…?”


Je fis raisonner ses mots en mes terres longuement, observant cette graine qui en réalité ne demandait qu’à exister, mais qui n’osait tout simplement pas. Comprenant qu’il est difficile d’avancer quand on ne connait pas les choses, tant que l’on ne se définit pas une identité dans un ensemble. Comment lui expliquer que chaque graine à une raison d’être dans ma Terre, et que chacune donne du sens à ce que je suis.

Mais, je sentais bien que mes mots ne changeraient pas sa manière de penser les choses, et qu’elle reviendrait vers moi dès que le doute poindrait en son cœur. Je lui proposais donc une chose.


- Écoutes, je comprends bien tes peurs et elles te sont légitimes. Quand on ne sait pas où aller , c’est effrayant. J’ai une mission à te confier, j’aimerai que tu regardes quelque chose pour moi. J’aimerai que tu prennes un cahier et tel un explorateur, tu te balades sur mes terres.


La graine qui se sent investie d’une mission reprend un peu de vie et veut en savoir plus :


- Ah oui et que dois-je noter sur ce cahier ?


- Simplement, tout ce que tu sens et ce que tu vois. Que tu te permettes de te poser quelques jours si tu veux, juste pour savoir comment tu te sens dans l’environnement, les énergies qui vibrent, la température du sol, l’humidité, l’espace… Tout ce qui est important pour toi, sera important pour moi.


La graine se redresse, prend alors plus d’intérêt à mes mots, devant son intérêt, je continue :


- Quand tu auras trouvé un environnement où tu te sens à ton aise, une terre que tu sens fertile pour toi restes-y un peu plus de temps. Trouve l’expression exacte pour m’expliquer la sensation de sentir tes racines pousser, prends du plaisir à sentir chaque millimètre de tes ramifications prendre forme. Racontes-moi ce que cela fait de se nourrir de la terre, de boire son jus, de rencontrer ses altérations, d’autres racines ou encore quelques petits vers. Saches que, pendant tout le processus, je serai là, juste à tes côtés. Doucement, tu sentiras ta tête se lever et la lumière croître. Chaque étape a son importance et il sera important de noter chacune des choses que tu as dans ton cœur, et les sensations, afin que je puisse connaître par tes mots ce que tu sens. Il se peut que tu rencontres un caillou sur ton passage, ne t’en inquiètes pas, il aura une raison d’être et racontes-moi ce que cela te fait : quelle est sa texture, son odeur, son goût... En aucun cas il n’arrêtera ta croissance, soit tu le contourneras, soit tu changeras un peu de direction, car comme toi il aura choisi cette terre pour rester un instant et vous apprendrez à vivre ensemble ou pas, ensuite chacun sa route.

Il sera temps ensuite d'aller humer l’air extérieur à ta terre. De rencontrer la magie de nouvelles créatures. Il paraît que c’est un paradis d’abeilles, de papillons, de fourmis et tant d’autres formes de vies… Racontes-moi tout cela sur ton cahier, mets des mots, des couleurs, dessines, crayonnes, exprimes comme tu le peux. Tu as la chance de pouvoir expérimenter tout cela, j’ai hâte que tu me le racontes. Tu seras comme mon cœur, mes yeux et mon toucher sur l’extérieur.


La petite graine a beaucoup d’importance pour la terre, et elle commence à le ressentir.


- Saches que je serai là, à chacune de tes étapes, et si tu as quelconque besoin consignes-le dans ton cahier que je prendrai soin de lire chaque soir. Je te ferai parvenir, la pluie si tu as soif, le vent si tu as trop chaud, les engrais nécessaires pour faire éclore tes bourgeons… Tu n’auras qu’à demander et tu auras.

- Génial s’écrie alors la petite graine, ça à l’air facile !


- A chaque fois que tu rencontres un autre bourgeon, une autre forme de vie, écoutes ce qu’elle a à te dire, nous avons à apprendre de chacun, mais ne t’appropries pas leur histoire. Chaque graine à des besoins différents et des expériences différentes inhérentes à son développement et sa saison. Vous avez toutes des cycles différents. Parfois même tu rencontreras des graines qui te ressemblent, mais qui n’auront pas les mêmes enjeux que toi. Alors connectes-toi toujours à ta source pour rester sur ton chemin.

Je vois alors les yeux de ma petite graine s’écarquiller et le doute poindre son nez:

- Mais comment je fais pour me connecter à ma source ?

Je souris, et retrouvais bien là ma petite graine apeurée de ne pas savoir…

- Fermes les yeux, lui dis-je. Elle s’exécuta.

- Tu entends mes mots ?

- Oui

- Très bien, respires profondément, ressens la lumière et la chaleur au plus profond de ton cœur…Calmement, respires. Penses à ce que tu aimes sincèrement et le bonheur qui te traverse et que cela te procure, continues à respirer paisiblement. Regardes, tout est là. Les éléments dont tu as besoin, le frétillement du printemps, la douceur de l’été, les engrais de l’automne et le retour à soi de l’hiver… Sens comme il fait bon chez toi. A présent, dis-moi… Quelle température sens-tu ton cœur ?

- Il fait chaud

- Et dis-moi maintenant, comment sens-tu ta respiration ?

- L’air est chaud, j’aime respirer l’air chaud… Alors c’est facile, doux et profond…

- Très bien et quelle couleur associes-tu au moment que nous vivons ?

- Mmm, je dirais vert,oui un joli vert pas trop foncé, ni trop clair, et très lumineux…


Je laisse la petite graine un moment dans ses songes et pleine d’informations qui lui seront précieuses pour suivre son destin.

*

Je sens un vent chaud m’entourer, une sensation de plénitude et je touche un vide immense… J’ouvre les yeux brusquement. Plus personne.


- Hey, où es tu ? t’es partie où ?

- Je suis juste là.

- Mais où ?

- Ben tu m’entends n’est-ce pas ?

- Oui, mais je ne te vois pas ! Où te caches-tu ?

- Je ne me cache pas je suis à ma place.

- T’es pas drôle reviens, j’ai besoin de toi.

- Je ne t’ai pas quittée, je suis juste là. Maintenant… Tu sais comment te connecter à ton cœur. Sentir les choses, elles sont en toi et tu sauras si cela te convient ou pas. Il n’y a que toi qui puisses le savoir. Tu es prête pour expérimenter. Bon voyage et n’oublies pas ton carnet.


Tout est là. * with Love

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